De la phrase au texte.

mercredi 30 janvier 2008
par  Jean-Pascal SIMON

Contribution à Lire - écrire à l’école n°7-8, 1999, Grenoble : CRDP.

Entrer dans la langue, entrer dans l’écrit

Dès son entrée à l’école, qu’elle soit maternelle ou primaire, force est constater que l’élève est amené à produire des textes :

- que ce soit avec l’aide de l’enseignant : au cycle 1 on suggère de l’amener à dicter au maître des textes variés : lettres, récits..

- seul quand il sait écrire.

Il s’agit ici de textes « écrits », mais il se trouve que l’on demande parfois aux jeunes élèves de produire ce qui pourrait sembler être une sorte de commencement de production écrite comme par exemple de relater par le dessin un moment de leur vie scolaire. On remarque alors que certains enfants sont, très tôt, acculturés au monde de l’écrit. Ainsi, il n’est pas rare de voir un enfant de 5 ans « écrire » une recette, par exemple, en respectant l’orientation gauche - droite, en respectant l’organisation macro-textuelle du genre : les ingrédients d’abord et les opérations ensuite . . .

 

Cet apprentissage, en grande partie empirique et incident, est l’effet de la fréquentation de l’écrit. C’est ainsi qu’avant même d’entrer à l’école et en dehors de son « métier d’élève » l’enfant est confronté au langage écrit. Les modalités de cette fréquentation sont largement dépendantes du milieu socio-professionnel, et plus largement du rapport à l’écrit entretenu par le milieu familial. Si, dans le « microcosme didactique » on s’accorde à considérer qu’apprendre sa langue maternelle c’est, in fine, être capable de produire un acte infiniment plus complexe que tracer quelques lettres, déchiffrer quelques mots, on sait combien ces apprentissages « techniques » sont les symboles de l’entrée dans le monde de l’écrit et pour l’enfant dans le monde des « grands » ce dont témoigne l’effort fourni par ce jeune élèves pour « écrire » :

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