Décrire les conduites explicatives, les apports d’une approche énonciative et interactionnelle

lundi 21 juin 2010
par  Jean-Pascal SIMON

Paru dans Auriac-Slusarczyk Emmanuèle (coordinatrice) "Les interactions à l’école : Où en sommes nous ?", collection : Psychologie de l’Interaction, Paris : Ed. L’Harmattan. 97-124.

Introduction

Notre contribution s’appuie sur une recherche collective effectuée dans le cadre du laboratoire LiDiLEM (Université Stendhal - Grenoble) dont l’objectif était de décrire le développement des conduites explicatives des élèves de classe maternelle. Pour cela nous avons recueilli un corpus d’interactions verbales dans différentes classes de l’académie de Grenoble qui correspond à 6h00 d’enregistrement vidéo effectués dans 8 écoles soit 12 classes allant de la petite section à la grande section de maternelle. Nous avons choisi ces classes en essayant de recueillir un ensemble de situations permettant d’obtenir une image globale la plus représentative possible de la réalité scolaire : milieu urbain / rurbain / rural ; publics sociaux différenciés (2 classes en milieu social favorisé, 4 classes en REP), ...

L’analyse que nous avons faite de ce corpus a été conduite dans une double perspective : tout d’abord, une analyse quantitative qui nous a permis de décrire quelques uns des aspects du développement des compétences dans le domaine de la production d’explication. Dans un second temps, nous avons ressenti le besoin de faire une analyse plus qualitative afin de saisir la réalité dans une dimension plus interactionnelle. Cette analyse n’est pas achevée, mais elle nous permet déjà une réflexion sur ce que peut apporter cette méthodologie d’analyse énonciative et interactionnelle notamment dans la perspective de contribuer à la formation des enseignants.

Dans les lignes qui suivent, après avoir rappelé les principaux résultats de l’analyse quantitative, nous nous attarderons plus particulièrement sur l’analyse qualitative. Nous verrons tout d’abord la nécessité d’élargir l’empan des observables puis nous présenterons une adaptation d’un modèle d’analyse des interactions et enfin nous verrons en quoi le recours à ce modèle peut avoir des retombées en formation professionnelle.

La suite dans la revue

 

 


http://editions-harmattan.fr/index.... Ce numéro donne la place à des chercheurs qui, intéressés depuis plusieurs années à l’étude des processus d’interaction scolaire, et ayant le souci des retombées, soit au plan pédagogique (conduite générale de la classe), soit au plan didactique (accessibilité à la construction des savoirs dans une discipline donnée : lecture, français, mathématiques, etc.), soit dans des espaces plus transversaux (ateliers en maternelle, discours sur l’élève), illustrent chacun les tendances récentes en matière de recherche active dans le domaine.